MONTRE ORIS DIVERS SIXTY FIVE 42MM : TEST & AVIS

Au cours du XXeme siècle, la plupart des fabricants de montres ont relevé le défi de proposer une montre de plongée qui permettrait de s’aventurer encore plus loin dans les profondeurs des océans et de fournir aux plongeurs des informations essentielles comme leur temps de plongée. C’est en 1965 que la marque suisse Oris créée la « Divers Sixty Five », une montre équipée d’un boitier étanche jusqu’à 100 mètres qui va devenir au fil du temps un de ses plus grands succès. Pour la plupart des amateurs de montres c’est un rêve que de pouvoir acquérir une belle plongeuse. Nous avons eu la chance d’avoir entre les mains un modèle sorti en 2016 qui présentait pour la première fois un boitier de 42mm et un cadran bleu bombé.

Montre Oris Divers Sixty Five 42mm Focus

La marque

Sortez vos redingotes, vos hauts de forme et vos francs (suisses) car l’histoire d’Oris prend racine dans une Helvétie du début du siècle dernier. En 1904, Paul Cattin et Georges Christian rachètent l’usine de montres Lohner & Co. Ils fondent alors Oris dans la petite ville d’Hölstein, en Suisse. Ils choisissent ce nom en clin d’oeil au ruisseau voisin de leur usine. En 1906, les deux entrepreneurs ouvrent une seconde usine d’assemblage dans la ville voisine, Holderbank. En 1911, l’entreprise connaît une véritable période d’expansion. Avec plus de 300 salariés, elle devient le premier employeur de la région. Elle construit même des logements afin de les encourager à s’installer à Hölstein. En 1929, Oris compte six usines d’assemblage.

 

À la suite du décès de Georges Christian en 1928, c’est son beau-frère, Oscar Herzog, qui devient Directeur Général. Jacques-David Lecoultre (à qui l’on devra en partie 9 ans plus tard la maison Jaeger-Lecoultre) prend la place de président du conseil d’administration. C’est en partie grâce à cet homme qu’Oris va s’étendre plus largement. L’année 1938 marque l’arrivée de son modèle phare, la « Big Crown ». Destinée aux pilotes, elle se distingue par une couronne surdimensionnée et une fonction Pointer Calendar. Elle tire bien évidemment son nom de sa couronne surdimensionnée, permettant ainsi aux pilotes de remonter leur garde-temps sans avoir besoin d’enlever leurs gants.

En 1952, Oris édite sa première montre automatique avec indicateur de réserve de marche. Le modèle est alors animé par un mouvement Oris haute précision : le Calibre 601. Mais il faudra attendre 1965 pour que la firme suisse brille sur la scène mondiale. En effet, c’est cette année-là qu’elle sort sa toute première plongeuse. Elle se présente alors comme une montre de plongée avant-gardiste équipée d’un boîtier étanche jusqu’à 100 mètres, d’une lunette tournante unidirectionnelle et de grands chiffres luminescents.

 

Fiche technique

Sorti en 2016, ce modèle est le plus grand de la série des Divers Sixty Five avec un boitier de 42mm. Reprenant les lignes de la première montre de plongée d’Oris sortie en 1965, elle est en réalité une réinterprétation de la plongeuse originelle de la marque. Elle est munie d’une lunette tournante unidirectionnelle graduée à 60 minutes (et dont le triangle est à 12 heures) en aluminium noir. Son guichet date est situé au niveau de 3 heures. Les aiguilles, ainsi que les index (larges et de couleur crème), sont revêtus de Super-Luminova® qui leur permettent de se charger de lumière et ainsi s’illuminer dans la pénombre et le noir complet. Son cadran, d’un bleu nuit profond, est surplombé d’un verre bombé saphir traité antireflets. Enfin, que ce soit pour le boîtier comme pour la boucle, cette Sixty-Five est assemblée grâce à de l’acier inoxydable.

  • Référence : No. 01 733 7720 4055 TS, Ø 42.00mm
  • Boitier : acier / diamètre 42mm / longueur 47,5mm / épaisseur 11,5mm
  • Etanche : 100m (10 bar)
  • Mouvement : automatique Oris Cal. 733, base Sellita SW 200-1
  • Réserve de marche : 38 heures
  • Bracelet : cuir
  • Prix : 1900€

 

Test

Considérée bien évidemment comme une marque d’horlogerie de luxe, Oris apporte un soin tout particulier à ses gardes-temps. Et cela passe bien évidemment par l’écrin dans lequel elle enferme ses bijoux. Ainsi, on est en présence d’une première boîte rigide. Divisée en deux, son couvercle se soulève pour alors laisser apparaître… une deuxième boîte (qui a parlé de poupées russes ?). Le deuxième écrin, plus souple, est alors aux couleurs du logo originel d’Oris, rappelant ainsi que cette Sixty-Five est la réédition de la première plongeuse de la marque. Une fois son couvercle ôté, on peut pleinement apprécier la montre, délicatement attachée autour d’un petit coussinet en suédine.

Comme précisé plus haut, avec 42mm de diamètre cette Divers Sixty Five est celle qui présente le boitier le plus large. La montre reste cependant compacte avec un boitier relativement peu épais pour une plongeuse. Le boitier est en acier et présente 2 finitions différentes. Sur le dessus des cornes, il s’agit d’un acier brossé. Tandis que sur les côtés et le fond du boitier, l’acier est lisse. Le boitier est refermé par un verre saphir bombé des deux côtés qui comporte un traitement intérieur antireflets.

Intéressons nous au cadran qui présente donc la particularité d’être bleu pour la première fois. Il est légèrement bombé si bien que lorsqu’on incline la montre on peut découvrir des reflets différents alternant entre le bleu profond au centre et un bleu électrique sur les extérieurs. Ce qui contraste fortement avec les larges index couleur crème. Particularité, il ne sont surmontés d’aucun chiffre sur cette version. Et tout comme les aiguilles des minutes et des secondes, ils sont revêtus de Super-LumiNova, ce qui rend la lecture de l’heure très agréable même dans l’obscurité.

Le guichet dateur est placé à 3h, ce qui est classique. Ce qui l’est moins c’est sa forme trapézoïdale semblable à la version de 1965. Cette Divers Sixty-Five est équipée d’une lunette tournante unidirectionnelle avec inserts en aluminium noir. Elle comporte une échelle des minutes avec un index du zéro également visible de nuit grâce à son revêtement en Super-LumiNova. Cette lunette permet à la montre d’assurer une fonction de compte à rebours, pratique pour ou contrôler la cuisson des pâtes.

Le boîtier multi-pièces de cette Oris est en acier inoxydable et renferme un mouvement automatique « Swiss Made ». Pour la petite info, un mouvement « Swiss Made » est, comme son nom l’indique, monté en Suisse et suit un cahier des charges très précis et est accompagné d’une ordonnance de la Confédération suisse. Celui qu’embarque cette Sixty-Five est un calibre Oris 733 (qui correspond à un Séllita SW 200-1 modifié). Héritier légitime de l’ETA 2824-2, il est considéré comme un bon mouvement par les connaisseurs, fiable et à l’entretien peu coûteux. Et pour ceux qui se le demandent, il oscille à 28’800 alternances par heure et dispose de 26 rubis. Sa réserve de marche est estimée quant à elle à 38 heures.

François